@michel "godzom"
My Martinique,  Raspoutine

RASPOUTINE RACONTE: LES DIX ANS DE LA PERFECTA

retranscription: Harnais Charlina

Le jour se lève sur la plage de la Pointe Marin, les musiciens jouent encore mais la musique se fait plus douce…
Le public toujours présent les écoute religieusement, certains barbotent dans l’eau.
Tout s’apaise doucement.
C’est comme dans un rêve.

Le 5 août 1980, La Perfecta fêtait son dixième anniversaire à Ste-Anne.
C’était il y a 40 ans, et si les souvenirs sont parfois un peu flous, l’émotion procurée, elle, reste intacte.

 

« TOUT BAGAY PARÉ« 

Depuis quelques semaines c’est l’effervescence.
Un grand événement se prépare: un marathon musical, gratuit et en plein air pour célébrer plus qu’un groupe, la musique martiniquaise.

L’idée vient surtout de Michel “Godzom” Gros Désormaux.
Je me rappelle d’ailleurs que quelques années auparavant La Perfecta avait joué sur la plage de Cosmy, un lundi de Paques. C’était les débuts, le temps de l’insouciance.
Mais cette fois sé pa bagay la fèt: radios, journaux, télés tout le monde ne parle que de ça! Ce sera le temps fort de ces vacances 80.

En tant qu’ancien membre du groupe j’ai été convié à la manifestation.
En effet, de 1971 à 1974, je fût le percussionniste du groupe: cowbell (cloches), congas, chachas, bongos, ti bwa… 

Les répétitions se font au Club Perfecta au Lamentin.

NDLR : il ne le dira pas, mais mon père a introduit le ti bwa et le chacha dans la musique contemporaine de l’époque. En effet, ces intruments étaient jusqu’alors cantonnés aux musiques traditionnelles comme le bèlè ou encore le chouval bwa, musiques qui n’avaient pas forcément une bonne réputation à l’époque. 
C’est clairement ce qu’on appelle « faire le crossover ». 
Je dis qu’il faut « rendre à Roger ce qui est à Roger ». #isaidit

 

LA PERFECTA ACTEUR DE LA CULTURE MARTINIQUAISE

 

Quelques-uns des pionniers de la Perfecta • ©Cap Facebook / Perfecta

 

HISTORIQUE DE RASPOUTINE

La perfecta est la fusion entre deux groupes: l’un de Trinité, l’autre du Robert.

A Trinité:

A la fin des années 60 existait un groupe l’Ensemble Abricot qui tient son nom de la paillote de M Julienne Abricot Palace, situé au quartier Croisée Abricot à St-Joseph

Ce groupe était surtout composé de musiciens de Trinité: Marcel Ravenet, Alex Cayol, Daniel Ravaud…

 

@discogs – l’ensemble abricot

C’est alors que Mme Youyou Banguio membre du staff de la Gauloise de Trinité leur propose de jouer au bal annuel du club.
Les jeunes montent à la hâte une nouvelle formation, La Perfecta inspirée de la Combinacion Perfecta de Eddie Palmieri, que je ne nomme “La Perfecta éphémère”. 

Au Robert:

Le Robert est lui aussi au cœur d’un bouillonnement musical.
Un groupe de jeunes artistes comme Jojo Lise, Paulo Albin, Georges « Jojo » Tayalay, André Pogon ou encore Norbert « Ti Gus » Nodin faisaient leurs armes dans le groupe El Tipico (ex Ansonia), groupe d’ailleurs créé chez les Burnet à Dèyè Bouk!

La Perfecta est donc la fusion de La Perfecta Ephémère/Ensemble Abricot et de El Tipico!

 

@laperfecta – clair de lune à l’escale

Le mariage a lieu au Robert en 1970 au restaurant l’Escale chez les Lérider. 

Pour la petite histoire Daniel Marie Alphonsine alors agé d’à peine 20 ans et son ami Pilim voulaient assister incognito à cette fameuse réunion mais yo kouri dèyè yo! 8 ans plus tard il deviendra chef d’orchestre du groupe!!!

 

Un vent de fraîcheur

La Perfecta apporte un vent de fraîcheur dans le paysage musical martniquais en développant la Kadans Perfecta, qui contrairement à la kadans ranpa haïtienne avait un rythme moins rapide, et une autre manière de jouer les percussions.

Pourquoi un vent de fraîcheur? Car à l’époque la Martinique est marquée par une hégémonie du Compas. Certains disaient même que l’île avait été “colonisée par le compas”.

 

En 1980, Perfecta ka kraché di fé !

Le groupe gagne d’année en année en popularité.
En 1977, après avoir joué au Miramar et au Terpspichora, le Club Perfecta est créé au Lamentin pour faire danser les aficionados.

 

@laperfecta.skyrock.com – Club Perfecta

En 1978, un tournant majeur s’opère avec l’arrivée du génie Daniel Marie-Alphonsine qui donnera ses lettres de noblesse au groupe. 

Donc vous vous doutez bien que l’anniversaire de La Perfecta est un moment très attendu!

 

« BONNE FÊTE PERFECTA »

Le matin du 5 août, sur les coups de 10h j’arrive à Ste-Anne, accompagné de ma soeur Chantal.

Nous sommes reçus par le responsable culturel de la ville, Christian Stéphanie dit « Mimi ». 
Il nous remet un ticket restaurant que je n’aurai jamais l’occasion d’utiliser … Man dwèt ni tiké a toujou!

La plage est encore vide. Seuls quelques campeurs et quelques fans sont présents ainsi que des machann’ pistach.

Le temps est magnifique. Le soleil est au rendez-vous, la mer est d’un bleu azur. Ce sera une belle journée. 

 

@pinterest- escapademartiniquewordpress

I pati !

Vers 13h le show débute avec l’ancienne formation.
Nous avons proposé un medley du premier répertoire: Clair de lune à l’Escale, Count Jounal, Toutt moun boulé, Manotte, La pè mwen enregistrée à Paris en 1972, ou encore Roulé chanson aux notes Afrobeats. Je me rappelle d’ailleurs qu’on s’était inspiré de Music of gong gong du groupe Ossi Bissa. La chanson a par la suite été samplée par Carlos Santana!

 

@michel « godzom » / martiniquela1ere

 

DES INVITÉS DE QUALITÉ

La où La Perfecta a fait quelque chose d’extraordinaire selon moi, c’est qu’elle a invité 17 orchestres à son anniversaire, afin de partager la même passion pour la musique. Du jamais vu!

Je me rappelle entre autre de :
Sixième Continent, avec Kali premier groupe de reggae martiniquais. 

Fal Fret aux sonorités jazz

E+ de Géno Exilie, groupe de Kadans dans lequel jouait aussi mon ami Dédé St-Prix dit « Dédé Conga » parce qu’il chawayait toujours des congas et des tambours dans sa petite coccinelle beige.

 

@michel « godzom » / youtube

– des mythiques Léopards de la Martinique

Difé d’Alfred Varasse qui faisait une musique évolutive et très moderne, avec des messages forts. D’ailleurs c’est l’un des premiers groupes avec une femme en lead chant, Rosy Varasse.

Pakatak, groupe de chouval bwa de Christian Jésophe. 

Les Vikings de la Guadeloupe 

– et bien sûr Opération 78 de Simon Jurad pour la grande réconciliation. manman’y pa fè polémik!

 

@michel « godzom » / martiniquela1ere

C’est aussi la première fois que je voyais un jeune pianiste, Mario Canonge Il était étudiant, et faisait partie (avec son frère Olivier à la flûte) d’un groupe de musique. i

Lè man wè’y joué man di kô mwen misié kay fè zafey!

Tout le monde a pu communier avec le public.

 

« SUCCÈS »

Et puis le moment que tout le monde attendait est arrivé: La Perfecta est entrée en scène.

Quand les gens ont entendu les premières notes du nouvel indicatif yo vini fou!

 

@michel « godzom »

Le groupe venait de sortir un album à l’occasion de ce 10e anniversaire: 
1970 – 1980 Perfecta La Legende

Le live a débuté par Bonne fête Perfecta, une rétrospective de l’histoire du groupe, quelque chose de très Beattles, très Ricardo Ray, les artistes préférés de Daniel!

 

Ayayaye lolé lolé lolay oh oh oh  

Félicie, A Youskous, Chic Chec Choc, La Prière, Getting Out The Darkness et bien sûr La Divinité. 

Mizik mizik!

 

@michel « godzom » / martiniquela1ere

 

« MANMAIL LA » COUMANSÉ RIVÉ

Tous ceux qui ont eu le privilège de participer à cette journée mythique vous dirons la même chose: fout té té ni moun

Moun moun moun kon mantou ka mayé la St Jean!

On parle même de 50 000 personnes présentes ce jour là. 

 

@michel « godzom »

Man pa sav la moun soti jou tala!

La route était barrée balan té ni loto. Pou rentré Ste-Anne sé té an bat’ manman!

Les gens sont arrivés en voiture, par bateau,en yole en gommier!

Moun enlè plage moun an restaurant moun an lan mè moun enlè moun! 

C’est comme si la musique attirait les gens je n’ai rien compris!

 

« AYIN »

Nou toujou trouvé an bout pin pou nou rivé manjé

La Perfecta – La prière

 

Inbin jou tala, pa té rété AYIN pa mèm « an bout pin ».

La demande a dépassé l’offre. Ste-Anne a été dévalisée.

les effluves de lambis grillé de poulet boucané titillaient l’odorat!
Je crois qu’à 13 heures il n’y avait déjà plus rien à manger!

Pour l’anecdote Christian “Bouboul” Hildéral et Emile « Frankestein » Rosalie ont décidé de profiter de ce juteux business.
Lé boug la fè an débrouya yo décidé yo kay ven’ brochet’ épi marinades!

Mais je vous dis, la demande a dépassé l’offre!
Alors pour pouvoir déguster une brochette il fallait payer, puis piquer sa brochette seul, lanmen’w an vian’ lan, et enfin la faire griller soi-même.

Et puis les marinades, tombo mouche ki té la!
Les gars ont fait des marinades à base de farine fwans, sel bicarbonate bwa pou nou alé! Epi moun ka goumin pou manjé sa!

Michel Godzom a même déclaré que des gens ont mangé du Canigou!
Je n’ai pas vu ça mais ça ne m’étonnerait pas!

Tout le monde a été dépassé par l’ampleur du succès de la manifestation.

Marcel Valérius dit “Toro” malade a dû être évacué par hélicoptère, un monsieur est resté toute la nuit assis dans un arbre lui aussi a dû être évacué par les pompiers! 

 

@michel « godzom »

 

CODA

Le concert s’est cloturé par un grand bœuf pour laisser place à l’improvisation!

Je suis resté sur le podium, même lorsque je ne jouais pas, c’était un plaisir d’être près des musiciens. Man an tchè mizik la sé la man ka senti kô mwen bien!

Les gars ont joué toute la nuit, Marius Priam raconte que lorsque le soleil s’est levé il chantait encore.

 

@michel « godzom »

Ce bœuf c’était un moment de partage. C’était de l’art dans sa forme la plus pure et désintéressée. 

Fout sa té bèl!

 

@michel « godzom »

 

PERFECTA « POU LA VI »

Il fallait être là pour voir ça. Ce jour là nous avons connu notre Woodstock martiniquais. 

Cette journée m’a marquée. je m’en souviendrai pour la vie et je pense que beaucoup aussi.

J’ai vraiment été fier d’avoir participé à cela. 

Tu représentes quelque chose pour les gens, pas toi, mais toi en tant que musicien. Tu es au service de la musique au service des gens. Tu apportes ta petite pierre. 

 

La Perfecta montré nou « chimen an »

On n’était pas habitué à voir ça en Martinique.
Ce concert a été je pense très important, car ça a donné un coup de fouet à la musique martiniquaise, on allait vers une certaine perfection, une certaine rigueur, une certaine richesse musicale: la polyrythmie sur un même morceau, des sonorités plus caribéennes et internationales…

 

« Inoxidablement votre »

Pour moi La Perfecta est une institution qui dépasse notre petite personne.

Je pense qu’il y a des musiciens qui ne réalisent pas qu’ils ont participé à quelque chose d’historique, à quelque chose qui marque l’histoire de la culture martiniquaise et caribéenne.
Ce groupe n’est pas là par hasard. 

La Perfecta sé an bagay ki ro telmen!  
I ka tombé i ka maché enlè jounou i ka bwété i ka rilévé i ka rimaché.
C’est un groupe qui a beaucoup de courage. 

 

« Mizik chô »

Je sais ce que La Perfecta m’a apporté dans la vie. 

Ca m’a appris à croire en quelque chose. La musique c’est une forme de spiritualité. C’est la mienne. 

J’ai compris que la musique est un instrument qui permet de communiquer, qui apporte du bien-être au gens, qui nous rend plus humain. 

C’est pas un truc pour frimer pour faire la vedette.

Man za di sa Vedette sé lans mitan fodwans yo ka fè! 

Roger Harnais

 

Ce jour là il y a eu une prise de conscience. On a vu qu’on peut faire des choses tant qu’on a de la volonté. 

La Martinique a des trésors dont on ignore la force on croit qu’on est tout petit mais Matnik sé an gran péyi.

Alors je dis un gros woulo bravo à tous ceux qui étaient là ce jour là, et qui continuent le travail.
Car un pays sans musique c’est un pays sans âme. 

 

L’essentiel de la discographie de la Perfecta • ©Cap Facebook / Perfecta

Mon père m’a toujours parlé de ce jour là.Toujours! 

La Perfecta, chez nous, c’est du sérieux.
Mon père me racontait que tonton Marc se couchait sur le carrelage de Mme Alphonsine pour écouter Daniel jouer du piano.
Lui même me raconta plus tard que la musique de La Perfecta avait guéri sa rage de dent. Le groupe jouait à la cantine municicpale du Robert et en les entendant jouer Cheche Cole de Hector Lavoe, le miracle s’est produit!

Je crois que c’est important d’évoquer ce moment de l’histoire martiniquaise en cette année de 50e anniversaire.
Pour que ceux qui l’ont vécu s’en souviennent mais surtout pour que la nouvelle génération sache que nos aînés ont fait des trucs de ouf avec des moyens parfois limités.

Longue route à La Perfecta. Yo toujou la, nou toujou la!

 

@harnaischarlina

@détenteur des clichés originaux: Michel « Godzom »
Merci à βrμt34™ pour sa vidéo

7 commentaires

  • ELMIRA Marie-France

    Mêci mêci an pil Roger HARNAIS, Charlina, de nous faire vivre et/ou revivre ce moment que je n’ai pas eu l’honneur de connaitre car j’étais déjà partie dans le pays de la personne (1978). J’en ai entendu parler maintes fois et gwo prel enlê mwen à chaque fois. La PERFECTA fait partie de mon enfance, de ma jeunesse de ma vie, la Grange (le club Perfecta), Terpsichora. Quand tu parles de la rage de dent de mon frère Marc ELMIRA, toute mon enfance remonte d’un coup, car d’une part, j’ai été témoin de cet événement et d’autre part, nous habitions en face de la cantine où se tenaient les bals d’antan. Nous n’avions pas l’âge pour aller danser mais nous té an ba finêtt la cantine la ka kouté mizic la, ka gadé lé pli gran dansé. Et même lorsque notre père nous intimait l’ordre de rentrer pour aller au lit, nous continuons à vivre la musique dans notre lit puisqu’elle nous arrivait dans la chambre. Si jamais le sommeil avait le malheur de m’emporter, Loutt ou Marc me réveillait pour écouter tel morceau en me disant  » kouté sa kouté sa ». Interdit de dormir lorsque la PERFECTA joue. Nous nous endormions enfin apré bal la. Nous avons eu la chance de voir et écouter jouer Ansonia, El tipico. Je revois André POGNON, Jojo LISE au chant. Je dirai sans crainte d’être démentie que la vocation musicale de Marc est née à cette époque.
    La PERFECTA for ever!!!

  • Verdier

    J’y étais ce jour-là ,ce fameux 19 août 1980. Dès le matin , mes parents , masouer , mon frère et moi étions à la Pointe Marin . J’avais 8 ans et insouciant car j’étais venu seulement en maillot de bain ,même pas une serviette et du linge ! il y avait de plus en plus de monde qui arrivait dans la journée et le soir , ce fameux concert sur la plage ,c’était du jamais vu ! Lorsqu’on regarde la pochette de l’album qui a pour titre principal « Sèvi kô ou mori » , on se rend compte de l’intensité de la foule ,c’était dément ! Je crois que , depuis gamin ,j’ai réalisé mon « Woodstock » locaol et je peux dire que j’y étais . Depuis gamin ,je fredonnait les airs de la Perfecta : « Tout bagay paré , A Youskous , Yo ké sav » ,etc…Mais un titre m’a marqué et c’est là que la biguine a eu de l’importance pour moi ,c’est « Flèch Kann » ,avec ce fameux duo clarinette-trombonne . Je crois que ce duo a été une marque unique ,une « espèce endémique » de la musique martiniquaise et il provoquait un dialogue joyeux entre deux instruments , mais on dansait très bien là’dessus aussi. Autre titre , celui qui a été le paroxysme de La Perfecta , voire de la musique antillaise , « Getting out the darkness »! Génial morceau de génial Daniel Marie-Alphonsine , on n’a jamais assité à un mélange aussi bien arrangé des influences musicales caribéennes, c’est un résumé de tout ce qui peut se faire dans le bassin ! La Perfecta n’a jamais aussi bine porté son nom grâce à ce morceau ,tant il est recherché ,travaillé et enfin élevé au sommet …Daniel Marie-Alphonsine a porté La Perfecta à un haut niveau pendant des années , un niveau qui , à mon avis , n’a jamais été égalé ! Avec ses solos d’organe et de piano sans égal que tous les aficionados connaissent sur le bout de la langue , c’est l’un des génies de la Caraïbe ! Tous les musiciens , du début jusqu’à nos jours , qui ont composé La Perfecta ,qui sont resté ou partis , ont contribué à un phénomène artistique qui s’est rarement produit dans le monde ,celui d’unir tout un peuple ,aussi petit soit-il ,autour d’un même dessein. Bravo La Perfecta !
    Et comme ondit , les jours passent , les années aussi , mais les jeunes d’aujourd’hui , »Yo ké sav » !

    • Brenda14

      merci beaucoup pour cette magnifique tranche de vie.
      C’est ainsi que l’on se rend compte de l’impact de la Perfecta sur la vie des Martiniquais, c’est incroyable!
      On se rend compte que cet événement a marqué toute une génération!
      J’espère que la mienne aura, elle aussi, « son woodstock martiniquais »!

  • Gérard PRIVAT

    Tout simplement extraordinaire, un évènement dépassant l’imaginaire, grandiose sous tous les aspects sauf un que nul n’aurait pu prévoir : l’alimentation d’une telle foule, mais ce n’est qu’un détail. La musique, l’amour, la joie, le bonheur d’être présent dépassait tout le reste, nous étions prêts à mourir de fin et de soif. Bien sûr, la profitation était déjà de mise chez les commerçants qui voyant la raréfaction des vivres ont augmenté les prix au point de payer un Didier au cours actuel, soit 10 francs pour un produit qui valait à peine 50 centimes. Peu importe, nous étions là, une foule en parfaite communion devant ses idoles. Oui, il a fallu en parcourir des kms à pieds pour vivre ça mais quel bonheur.
    Merci PERFECTA, MERCI à tous ceux qui nous ont permis de vivre ce moment de rêve.

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